Un ETF Bitcoin à Hong Kong

Le bitcoin qui n’en finit plus de s’apprécier depuis le lancement des ETF. La bénédiction de BlackRock a dissipé nombre d’hésitations.

Désormais, plusieurs centaines de millions de dollars affluent chaque jour via une dizaine d’ETF. Ces derniers ont déjà absorbé 829 000 de bitcoins. Dont 87 % par BlackRock, Fidelity et Grayscale.

Au rythme actuel, la Standard Chartered Bank pense que le bitcoin atteindra 250 000 dollars d’ici fin de 2025. Mais il faudra attirer environ 64 milliards de dollars supplémentaires.

Nous devrions y arriver, surtout si des ETF sont lancés en Asie, et particulièrement en Chine via Hong Kong. Or, selon Bloomberg Intelligence, la Hong Kong Securities and Futures (SFC) autorisera des ETF Bitcoin au second trimestre.

Le neuvième plus grand fonds d’investissement chinois, Harvest Global, a déjà déposé une demande d’ETF suite à l’appel du pied de la SFC en décembre dernier. Ce n’est plus qu’une question de temps selon Rebecca Sin, analyste ETF chez Bloomberg Intelligence.

Ce serait « énorme » si Hong Kong approuvait les ETF bitcoin, déclare Noelle Acheson à Coindesk. « Le marché asiatique est beaucoup plus important que le marché américain en termes de volume ».

Soulignons toutefois que l’ensemble des ETF hongkongais pèsent 450 milliards de dollars, contre 6 400 milliards aux États-Unis…

Cela dit, l’appétit des Chinois pour le bitcoin est réel. La Chine abritait 50 % du hashrate avant le « ban » de 2021, contre 20 % aujourd’hui. N’oublions pas non plus que ce sont des sociétés chinoises (Bitmain et MicroBT) qui fabriquent l’essentiel des ASIC servant à miner des bitcoins.

Big in Japan ?

Hong Kong étant la première place financière asiatique, ces nouveaux ETF pourraient forcer la main à d’autres places financières asiatiques.

Les exchanges japonais comme BitFlyer ou Huobi sont divisées quant à savoir s’il faut faire pression sur le gouvernement. La raison étant qu’ils pourraient perdre des parts de marché si la porte est ouverte aux ETF américains. Ces derniers utilisent en effet les services de l’exchange Coinbase.

En outre, la taxe sur les plus-values sur le Bitcoin est de 55 %, alors qu’elle ne serait que de 20 % pour les ETF. La Japan Cryptoasset Business Association a suggéré plus tôt cette année que les régimes d’imposition devraient être égalisés avant d’agir.

Bloomberg rapporte que les autorités de régulation sud-coréennes et taïwanaises subissent des pressions pour reconsidérer les restrictions imposées aux ETF américains. La Chambre de commerce de Taïwan publiera une étude sur les ETF Bitcoin en avril.

Au Japon, c’est ni plus ni moins que le fonds de pension du gouvernement japonais (2 000 milliards $) qui étudie la possibilité d’investir dans le bitcoin. Le fonds de pension sud-coréen, le National Pension Service, a lui acheté des actions de Coinbase l’année dernière.

Jusqu’à présent, l’opinion globale des décideurs asiatiques restait hostile au bitcoin, toujours perçu comme une menace. Les États-Unis ont surmonté ces craintes grâce à Michael Saylor qui a clairement articulé que le bitcoin n’a pas besoin de remplacer la monnaie fiat pour réussir.

Fiat et Bitcoin ne peuvent que coexister. Il ne faut pas avoir peur. À ce propos, ne manquez pas notre article : Pour Saylor, le bitcoin n’a pas besoin de remplacer la monnaie fiat.

Nicolas T.

Le Bitcoin est une éruption d’énergie chiffrée incensurable se diffractant aux quatre coins d’un monde en ébullitions géopolitique et inflationniste. Je vous tiens au courant.

Les propos et opinions exprimés dans cet article n’engagent que leur auteur, et ne doivent pas être considérés comme des conseils en investissement. Effectuez vos propres recherches avant toute décision d’investissement.