Bitcoin à la place du pétrodollar

Le Bitcoin pourrait très bien servir de monnaie de réserve internationale. Ce serait même souhaitable. Ce n’est pas un hasard si de nombreux pays achètent de l’or sans compter

Mais pour l’instant, le dollar règne. La raison principale étant qu’il est quasiment indispensable pour acheter la plus importante des matières première : le pétrole. On estime que 20 % du pétrole mondial est acheté dans d’autres devises que le dollar.

L’arrivée de l’Arabie saoudite, des Émirats arabes unis et de l’Iran au sein des BRICS va certainement renforcer cette tendance. D’autant plus que les yuans sont convertibles en or pour les pays exportateurs de pétrole.

En attendant, les réserves des banques centrales se composent toujours à 57 % de dollars (sous forme de bons du Trésor).

Ces bonds ont l’avantage de rapporter des intérêts. Néanmoins, les rendements réels sont constamment négatifs à cause de l’inflation. Tout l’inverse du Bitcoin qui s’apprécie à un rythme bien supérieur à l’inflation.

Et le fait est que l’inflation ne montre aucun signe de modération, au contraire. Bank of America estime qu’elle remontera à 5 % avant l’élection présidentielle.

Dans ces conditions, pourquoi détenir la dette américaine en réserve ? Nombreux sont ceux qui se posent cette question au vu des records d’achats d’or de la part des banques centrales.

Au premier rang desquels la Russie qui a vu ses réserves de change (300 milliards d’euros et de dollars) être gelé du jour au lendemain. Les nations arabes exportatrices de pétrole serrent probablement aussi du poing face à la complicité américaine concernant les exactions en Palestine.

Le bitcoin tend les bras aux nations qui veulent se débarasser du billet vert. Quoi de mieux pour commercer entre nations qu’une monnaie infiniment plus rare que l’or, apatride et que personne ne peut « geler » ?

Les 300 milliards qui appartenaient aux Russes

Ce pactole est non seulement « gelé », mais pourrait bien être bientôt saisi. Les États-Unis et leurs alliés du G7 y réfléchissent. C’est ce qu’a déclaré mardi la secrétaire d’État au Trésor, Janet Yellen.

« Je crains que la Russie ne commence à percevoir des signes indiquant que les États-Unis et leurs alliés se fatiguent ou trouvent plus difficile de trouver des moyens de soutenir l’Ukraine », a-t-elle lancé en marge des réunions de printemps du FMI et de la Banque mondiale.

L’Ukraine a besoin de flux financiers continus qui pourraient en partie venir des avoirs russes gelés, a-t-elle ajouté. La question sera discutée ce mercredi à la table du G7.

Plusieurs options sont à l’étude. La première est la saisie pure et simple. Les États-Unis insistent sur le fait qu’il existe une base solide en droit international pour saisir les actifs russes. L’Allemagne et la France ont toutefois exprimé leur inquiétude.

La seconde option serait d’utiliser les revenus des intérêts que génèrent les actifs gelés. Ces derniers seraient utilisés comme garantie pour des prêts en faveur de l’Ukraine, rapporte Reuters.

Quoi qu’il arrive, ce pillage laissera des traces. En effet, si la première puissance mondiale peut se faire détrousser de la sorte, alors personne n’est à l’abri. De nombreux pays pourraient alors envisager de se délester de la dette occidentale.

De plus en plus de nations vont délaisser les monnaies occidentales en faveur de l’or. Et le bitcoin étant de l’or en mieux, son heure viendra tôt ou tard. Des pays comme le Salvador et le Bhoutan ont déjà sauté le pas.

Le bitcoin est pour tout le monde. Les cypherpunks, les épargnants, les fonds d’investissement, les fonds souverains et les banques centrales ! Ne manquez pas notre article : Bitcoin, guerre et hyperinflation.

Nicolas T.

Reporting on Bitcoin, “the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy”.

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