Friday, May 3, 2024





20h00 ▪
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Nicolas T.

De nouveau sanctionné par les États-Unis, le Venezuela se tourne de plus en plus vers les cryptomonnaies telles que les stablecoins ou le bitcoin.

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La compagnie pétrolière publique vénézuélienne PDVSA prévoit d’accroitre l’utilisation des cryptomonnaies pour ses exportations de pétrole.

Cette décision intervient alors que les États-Unis viennent de réimposer des sanctions qui paralysent l’industrie pétrolière du pays depuis 2017.

Autrefois l’un des principaux producteurs mondiaux, le Venezuela a vu sa production s’effondrer, passant de près de 3 millions de barils par jour en 2014 à moins de 400 000 b/j en 2020. En cause les sanctions de « pression maximale » de l’ère Trump visant à renverser le président Maduro.

Grâce à la levée temporaire des sanctions en octobre, le Venezuela a pu augmenter sa production pour atteindre une moyenne d’un peu plus de 800 000 b/j au premier trimestre. L’allègement des sanctions a également permis au Venezuela de vendre son pétrole sans avoir à recourir au couteux marché noir.

Le retour des sanctions va forcer Caracas à davantage utiliser les cryptomonnaies pour faciliter les paiements. Et notamment l’USDT (Tether), un stablecoin adossé au dollar.

A noter que la compagnie pétrolière américaine Chevron est seule autorisée à faire affaire avec le Venezuela. D’autres compagnies comme Total devront attendre une éventuelle autorisation américaine.

Et pourquoi pas le bitcoin ?

Le retour des sanctions pétrolières signifie que les comptes bancaires abritant le produit des ventes de pétrole en dollars pourraient être gelés. PDVSA vend donc de plus en plus son pétrole en USDT.

Il s’agit d’un stablecoin dont la valeur est indexée sur celle du dollar. Un stablecoin est une cryptomonnaie conçue pour maintenir la parité avec une monnaie nationale.

Cela dit, l’USDT n’est pas résistant à la censure, contrairement au bitcoin. Tether est mis en œuvre par une compagnie américaine qui pourrait devoir geler des USDT. Cela est déjà arrivé.

« Nous avons différentes monnaies, en fonction de ce qui est stipulé dans les contrats », a déclaré le ministre vénézuélien du pétrole Pedro Tellechea. Le ministre a confié à Reuters que les monnaies numériques pourraient être la méthode de paiement préférée dans certains contrats.

Le Venezuela rechigne probablement à adopter le bitcoin du fait que ses importations proviennent surtout de Chine (31 %) et des États-Unis (23 %). Autant de pays qui n’accepteront pas de si tôt le bitcoin en paiement.

Le Venezuela exporte toutefois beaucoup en Turquie (14 %) où le bitcoin a le vent en poupe. En effet, plus de la moitié des turcs âgés de 18 à 60 ans détiennent des cryptomonnaies. C’est ce qu’il ressort du rapport sur la Turquie de la bourse de l’exchange KuCoin.

A quand le pétrobitcoin ?…

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Nicolas T.

Reporting on Bitcoin, “the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy”.

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