Saturday, May 4, 2024





6h00 ▪
6
min de lecture ▪ par
Nicolas T.

La saisie des avoirs russes par les États-Unis aura de graves répercussions sur le système monétaire international. Ce serait du pain béni pour le bitcoin.

bitcoin

Le Congrès US se jette à l’eau

La Chambre des représentants a voté ce weekend l’octroi d’une nouvelle aide militaire de soixante milliards de dollars à destination de l’Ukraine. Le Sénat doit encore se prononcer, mais les démocrates y étant majoritaires (d’un cheveu), l’issue est quasiment certaine.

Notons que ces 60 milliards sont un prêt, et non pas une aide gratuite. Le projet de loi stipule que le président américain pourra renoncer au remboursement de 50 % de ce prêt. Et encore 50 % après 2026. Ou pas…

C’est une manière de s’assurer que Kiev fasse ce qu’on lui demande. Dit autrement, Volodymyr Zelensky endette son pays pour continuer le sacrifice d’une génération entière d’Ukrainiens pour servir les seuls intérêts de Washington.

Autre information importante, une partie des réserves de change russes « gelées » par les États-Unis seront mises à contribution.

Pour rappel, les gouvernements des États-Unis, de l’Australie, du Canada, de la France, de l’Allemagne, de l’Italie, du Japon, du Royaume-Uni et de l’UE ont « gelé » environ 300 milliards de dollars appartenant à la Russie.

Ces 300 milliards représentaient en 2022 un peu moins de la moitié des réserves étrangères russes. La majeure partie de ces actifs sont libellés en euros (plus de 200 milliards €). Ou plus précisément, de titres de dettes de pays européens.

En effet, les réserves de change russes se composaient en juin 2021 à 32 % d’euros, 16 % de dollars, 13 % de yens ou encore 21 % d’or.

Près d’un quart des réserves gelées se composent de titres de dette publique française. Suivent l’Allemagne et le Japon avec 20 % chacun. La dette américaine représente quelque chose comme 10 % des fonds gelés.

L’Europe traine des pieds

On entend souvent dire qu’une confiscation des avoirs russes signerait la fin du dollar, mais on comprend facilement à la vue de ces chiffres que c’est en réalité le vieux continent qui a le plus à perdre.

D’où les réticences du tango franco-allemand. S’emparer des réserves de change russes signifierait s’exposer à la fuite des capitaux de la part de tous les pays qui gravitent dans l’orbite des BRICS.

Le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a prévenu que la Russie ne laissera pas sans réponse la décision des États-Unis qui revient à se tirer une balle dans le pied. « La confiscation d’actifs russes porte atteinte au principe de l’inviolabilité de la propriété privée… et de la propriété d’un État », a-t-il déclaré.

Une telle mesure inciterait de nombreux investisseurs à retirer leur argent des États-Unis et causerait « des dommages irréparables à l’image des États-Unis », a-t-il ajouté.

En effet, 57 % des réserves de change mondiales sont en dollars, sous forme de bons du Trésor US. Confisquer les avoirs russes pourrait mettre un terme à cette domination.

Ce serait la fin du fameux privilège exorbitant. C’est-à-dire le fait que les États-Unis puissent se permettre d’avoir une balance commerciale chroniquement déficitaire sans que le taux de change du dollar ne baisse.

Ce sera pareil pour l’Europe si elle fait l’erreur de se saborder de la sorte. L’Euro représente en effet environ 25 % des réserves de change mondiales. Ce serait du pain béni pour le bitcoin.

Le bitcoin comme monnaie de réserve internationale

Le bitcoin a toutes les chances de tirer son épingle du jeu face à ces bouleversements géopolitiques. La preuve en est que de nombreuses nations accumulent de l’or sans compter.

La Chine a importé plus de 2 800 tonnes d’or au cours des deux dernières années. En sachant que ses avoirs en bons du Trésor US ont fondu de 60 % dans le même temps, passant de 1900 milliards à 775 milliards de dollars.

Malheureusement pour l’or, il est un bien piètre moyen de paiement. Le Bitcoin lui est supérieur en tous points. Envoyer des centaines de millions de dollars sous forme de bitcoin ne coûte rien et se fait en quelques minutes.

Le bitcoin est une monnaie en même temps qu’un réseau de paiement. Cet aspect est crucial dans un monde où l’occident militarise le réseau SWIFT.

Beaucoup plus important encore, le bitcoin existe en quantité finie. Plus de 95 % des BTC ont déjà été minés. A contrario, la quantité d’or restant dans la croûte terrestre est immense et on en extrait toujours plus.

Suite au récent « Halving », le taux d’inflation du bitcoin est désormais deux fois plus faible que celui de l’or :

Il faut se rendre à l’évidence. Les relations internationales sont au plus bas. Les BRICS n’acceptent plus la domination monétaire occidentale et veulent commercer à armes égales.

Le monde a besoin d’une monnaie de réserve apatride, non censurable et plus rare encore que la relique barbare. Bitcoin.

Maximisez votre expérience Cointribune avec notre programme ‘Read to Earn’ ! Pour chaque article que vous lisez, gagnez des points et accédez à des récompenses exclusives. Inscrivez-vous dès maintenant et commencez à cumuler des avantages.

Nicolas T. avatarNicolas T. avatar

Nicolas T.

Reporting on Bitcoin, “the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy”.

DISCLAIMER

Les propos et opinions exprimés dans cet article n’engagent que leur auteur, et ne doivent pas être considérés comme des conseils en investissement. Effectuez vos propres recherches avant toute décision d’investissement.





Source
#Coup #tonnerre #pour #dollar

Banner Content
Tags: , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , ,

Related Article

0 Comments

Leave a Reply