L’Iran soutient le plan de création d’une monnaie commune aux BRICS

Récemment, les BRICS, l’alliance regroupant le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud, ont officialisé l’intégration de cinq nouveaux membres, dont l’Iran. Le pays n’a pas attendu longtemps pour manifester à la face du monde, l’ambition de son intégration.

Cette dernière semble intimement liée aux relations complexes et profondément tumultueuses du pays avec les États-Unis depuis des décennies. Des rapports hostiles, qui justifient que l’Iran soutienne le plan d’anéantissement de l’hégémonie américaine exercée via sa monnaie.

Dès lors, l’Iran souhaite vivement l’émergence d’une monnaie commune aux BRICS. L’objectif étant de remettre en cause la domination du dollar américain sur la scène mondiale tout en facilitant les transactions transfrontalières entre les pays membres.

Mahdi Safari, le vice-ministre iranien des Affaires étrangères a récemment exprimé l’impatience de son pays à l’égard de la formation de cette monnaie commune des BRICS. Ceci, en soulignant qu’un tel projet se concrétiserait plus rapidement, si tous les membres l’approuvaient.

Un plaidoyer en accord avec les efforts de dédollarisation des BRICS

Sur le fond, le soutien de l’Iran s’aligne sur les efforts de dédollarisation précédemment défendus par la Chine et la Russie au sein des BRICS. Mahdi Safari a souligné l’efficacité potentielle d’une monnaie unifiée au sein du groupe du pays.

Il pense qu’une telle option aurait comme impact de promouvoir l’utilisation des monnaies nationales au grand dam du dollar américain. Dans cette optique, il a indiqué l’engagement de l’Iran à faire avancer cette initiative.

En vrai, il ne pouvait en être autrement au vu des défis économiques auxquels l’Iran, comme la Russie, est confronté. Ceci, en raison des sanctions imposées par les États-Unis pour leur implication présumée dans la promotion de la guerre et du terrorisme.

Les mois à venir devraient voir s’intensifier les discussions et les négociations entre les membres des BRICS concernant la faisabilité et l’acceptation de cette monnaie proposée. Pour rappel, l’organisation compte, à côté de son projet monétaire qui pourrait concerner les cryptos, mettre fin à sa dépendance au système bancaire SWIFT. De même, ils envisagent un Internet sans l’influence américaine.

Luc Jose A.

Diplômé de Sciences Po Toulouse et titulaire d’une certification consultant blockchain délivrée par Alyra, j’ai rejoint l’aventure Cointribune en 2019.
Convaincu du potentiel de la blockchain pour transformer de nombreux secteurs de l’économie, j’ai pris l’engagement de sensibiliser et d’informer le grand public sur cet écosystème en constante évolution. Mon objectif est de permettre à chacun de mieux comprendre la blockchain et de saisir les opportunités qu’elle offre. Je m’efforce chaque jour de fournir une analyse objective de l’actualité, de décrypter les tendances du marché, de relayer les dernières innovations technologiques et de mettre en perspective les enjeux économiques et sociétaux de cette révolution en marche.

Les propos et opinions exprimés dans cet article n’engagent que leur auteur, et ne doivent pas être considérés comme des conseils en investissement. Effectuez vos propres recherches avant toute décision d’investissement.