De la même façon qu’un cycliste doit pédaler pour ne pas tomber, le système fiat doit sans cesse grossir le stock de dette pour que chaque génération puisse trouver dans le magma de l’économie assez d’argent pour rembourser le principal ET les intérêts.

L’humanité tend naturellement vers les systèmes les plus efficients. Si l’Histoire peut nous enseigner quelque chose, c’est que le système fiat est certainement le système monétaire le plus efficient.

Cela ne plaira pas aux économistes d’obédience « autrichienne » qui s’imaginent qu’une masse monétaire absolument fixe suffit pour que nous roulions tous en Ferraris. Mais sont-ils vraiment plus intelligents que l’humanité ? Cela reste à prouver.

Fiat Ponzi

Le système fiat est un ponzi qui a besoin de croissance économique pour ne pas se terminer en hyperinflation. Tout va bien tant que l’on peut extraire toujours plus d’énergie de notre petite planète.

C’est pour cette raison que le ratio dette/PIB est un meilleur indicateur que le seul chiffre de la dette. Or, un pays n’a pas 36 solutions pour augmenter son PIB. Il faut augmenter un ou plusieurs de ces paramètres :

1) Population.
2) Productivité.
3) Inflation.

Personne ne mange 15 baguettes par jour. La croissance de la population est le moyen le plus naturel d’augmenter le PIB.

La productivité est la production par personne. Elle est directement liée à la technologie ainsi qu’au nombre de machines. Et qui dit machine, dit énergie. Le PIB est donc intimement lié à notre capacité à produire de l’énergie.

En clair, une forte natalité ne va pas forcément de pair avec une augmentation du PIB. Natalité et disponibilité des ressources naturelles fonctionnent en tandem.

Par ailleurs, l’augmentation de la productivité est nécessaire pour que les salaires suivent l’inflation résultant mécaniquement du « ponzi fiat ».

En l’absence d’un de ces deux ingrédients, c’est l’inflation qui gonfle artificiellement les chiffres du PIB. Cette mauvaise croissance se traduit par des « salaires qui ne suivent plus » l’inflation.

Cette mauvaise croissance est alimentée par les déficits publics et les bulles immobilières orchestrées par les banquiers en permettant à chaque nouvelle génération d’emprunter un peu plus que la précédente (en allongeant les durées d’emprunt).

Derrière le bitcoin, le joule

L’énergie qui soutient notre civilisation n’est pas infinie (85 % de charbon, gaz et pétrole). Nous sommes en train de franchir le pic de pétrole, une énergie qui alimente 95 % du transport mondial sans lequel il n’y aurait pas de PIB.

Il y a bien le nucléaire, mais imaginer que nous parviendrons à maintenir notre rythme de croissance en électrifiant absolument tout est une chimère. Les fruits des branches basses ont été cueillis. Remplacer le pétrole par des électrons se traduira par une baisse de productivité et donc de l’inflation. En outre, tout électrifier nécessite d’immenses quantités de métaux. Notamment le meilleur conducteur d’entre-tous : le cuivre.

Problème :

À moins d’un substitut au cuivre ainsi qu’un miracle énergétique (fusion nucléaire), nos niveaux de vie seront confrontés à un effet ciseau : les limites physiques de la croissance et l’intérêt qu’ont les gouvernements à ne pas provoquer de défauts de paiement.

Il est bien plus facile pour un gouvernement de gérer l’inflation plutôt que la vindicte populaire qu’entrainerait la baisse des pensions de retraite ou un défaut de paiement. Les États ne peuvent pas rembourser leur dette, ni se permettre de ne pas la rembourser. Ils sont condamnés à imprimer toujours plus.

Il n’y a pas de miracle. Le bitcoin ne change pas les lois de la physique. Néanmoins, l’humanité dispose pour la première fois d’une monnaie existant en quantité absolument finie, liquide, non censurable et non confiscable. Le bitcoin est la représentation suprême de l’énergie.

Avant son invention par Satoshi Nakamoto, il fallait être riche et bien informé pour investir son épargne dans de l’immobilier de prestige, des toiles de grands maîtres ou des technologies prometteuses.

A contrario, le bitcoin est accessible à tous en raison de sa divisibilité. Chaque bitcoin se décompose en 100 millions de satoshis.

Et c’est déjà pas mal. N’en demandons pas trop au Bitcoin. Ne manquez pas notre article : Pour Saylor, « le Bitcoin n’a pas besoin de remplacer la monnaie fiat ».

Nicolas T.

Le Bitcoin est une éruption d’énergie chiffrée incensurable se diffractant aux quatre coins d’un monde en ébullitions géopolitique et inflationniste. Je vous tiens au courant.