La dédollarisation, ambition phare des BRICS, vient de subir un coup dur inattendu. Malgré des années d’efforts concertés pour éroder la domination du dollar américain, un nouveau rapport de l’Atlantic Council révèle que ces initiatives ont échoué à menacer sérieusement la suprématie du billet vert. Ce constat inattendu remet en question la viabilité des stratégies économiques des BRICS.

Rapport de l’Atlantic Council : Une impasse pour la dédollarisation des BRICS

Le rapport du Centre de Géoéconomie de l’Atlantic Council a dévoilé des résultats surprenants sur les efforts de dédollarisation des BRICS. Malgré des initiatives ambitieuses pour réduire la dépendance mondiale au dollar américain, ces efforts n’ont pas produit les effets escomptés. « Le dollar continue de dominer les réserves de change, les transactions commerciales et les échanges de devises à l’échelle mondiale, » indique le rapport. En effet, les données montrent que le dollar représente encore 58% des réserves mondiales, tandis que l’euro, en seconde position, en représente 21%.

Les BRICS avaient mis en place plusieurs stratégies pour contester la domination du dollar, y compris la création de nouveaux systèmes de paiement transfrontaliers. Cependant, ces initiatives sont encore à un stade précoce et font face à des défis significatifs en termes de réglementation et de liquidité. Le rapport souligne également que « tous les rivaux potentiels, y compris l’euro, ont une capacité limitée à défier le dollar à court terme. »

En conclusion, bien que les BRICS aient pris des mesures notables pour promouvoir l’utilisation des monnaies locales dans le commerce international, l’impact de ces mesures reste limité. Le dollar américain maintient sa position dominante, et les efforts des BRICS pour restructurer le paysage monétaire mondial semblent rencontrer des obstacles majeurs qui freinent leur progression.

Les limites et les défis de la dédollarisation des BRICS

Le rapport de l’Atlantic Council souligne que, malgré quelques accords bilatéraux en monnaies locales, la part de ces transactions est trop infime pour affecter sérieusement la suprématie du dollar. En réalité, les politiques de dédollarisation des BRICS n’ont eu que peu ou pas d’effet sur la domination du dollar, qui continue de régner en maître sur le commerce international et les réserves de change.

Les monnaies des pays BRICS, telles que le yuan chinois et la roupie indienne, ont connu des baisses par rapport au dollar, aggravant encore la situation. Paradoxalement, les banques centrales de nombreux pays ont accru leurs réserves en dollars plutôt qu’en yuan cette année, malgré les efforts soutenus de la Chine pour promouvoir sa monnaie.

Les perspectives d’avenir pour les BRICS demeurent incertaines. La domination persistante du dollar pourrait signifier que des approches plus coordonnées et des solutions innovantes sont nécessaires pour réellement concurrencer la monnaie américaine. Le rapport de l’Atlantic Council suggère que sans une refonte significative des stratégies actuelles, les efforts des BRICS pour remodeler le paysage monétaire mondial resteront limités.

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