Saturday, June 29, 2024


De 1 000 à 4 000 milliards de dollars. Voici la fourchette d’estimation de McKinsey concernant « la capitalisation boursière de toutes les classes d’actifs tokenisées à l’horizon 2030, hors cryptomonnaie et stablecoins ». Le scenario pessimiste est donc de 1 000 milliards de dollars quand le plus optimiste dépasse lui les 4 000 milliards, d’où une estimation moyenne de 2 000 milliards de dollars. Dans leur dernier rapport, les équipes de McKinsey dressent un état des lieux de la tokenisation de la finance en cours et tentent de dessiner les contours des prochaines années en passant en revue les différents secteurs concernés, tout en listant les pesanteurs et les freins à son adoption généralisée.

En début d’année, le grand patron de BlackRock, Larry Fink, avait déclaré que « la prochaine étape de la finance mondiale serait la tokenisation des actifs financiers et que cette adoption institutionnelle contribuerait de façon monumentale à façonner notre écosystème » et cette phrase résonne encore dans toutes les têtes. « Le changement, c’est maintenant » disait l’autre, pour McKinsey, c’est pour très bientôt.

Une adoption progressive en fonction des types d’actifs financiers concernés

Le rapport du cabinet new-yorkais McKinsey compare l’état actuel de la tokenisation des actifs financiers avec l’émergence d’autres technologies telles qu’internet, les smartphones ou les réseaux sociaux et la conclusion est simple : nous en sommes aux premiers stades de l’adoption. En général, au cours des cinq premières années, le taux de croissance est de 100 % par an, puis il passe à 50 % avant de tomber entre 10 et 15 %. Les estimations de McKinsey pour 2030 tablent sur une croissance de 75 % par an en moyenne à partir de maintenant, ce qui est finalement plutôt raisonnable.

Il est cependant très intéressant de noter qu’en fonction des classes d’actifs, l’adoption ne sera pas la même. Par exemple, ceux qui auront la croissance la plus rapide sont les suivants :

  « Nous nous attendons à ce que les principaux précurseurs comprennent les liquidités et les dépôts, les obligations et les ETN, les fonds communs de placement et les fonds négociés en bourse (ETF), ainsi que les prêts et la titrisation. »

McKinsey dans leur rapport From ripples to waves: The transformational power of tokenizing assets – Source : mckinsey.com

A l’inverse, d’autres secteurs attendront un premier cycle d’adoption avant d’également rejoindre le mouvement comme les fonds alternatifs, les actions cotées en bourse et celles non cotées, l’immobilier ou les métaux précieux.

Selon le cabinet d'experts de chez McKinsey, le marché de la tokenisation atteindra de 1 000 à 4 000 milliards de dollars d'ici 2030 en fonction de la régulation, des infrastructures, de la demande et d'autres facteurs. Selon le cabinet d'experts de chez McKinsey, le marché de la tokenisation atteindra de 1 000 à 4 000 milliards de dollars d'ici 2030 en fonction de la régulation, des infrastructures, de la demande et d'autres facteurs.
Les 3 scenarii potentiels de croissance du marché de la tokenisation en fonction de différents facteurs : de 800 milliards à 3 800 milliards – Source : McKinsey

Croissance, blocages et perspectives : McKinsey fait le point sur la tokenisation dans les années qui viennent

A l’heure de lister les freins actuels à l’adoption à grande échelle de cette technologie, McKinsey pointe du doigt le principe de démarrage à froid (cold start) propre au lancement d’une nouvelle technologie. Le manque de liquidité, mais surtout le manque d’avantages par rapport à l’existant ralentissent l’utilisation de la nouveauté qui a paradoxalement besoin d’utilisateurs pour prouver aux autres que cela vaut le coup. Car le gros des troupes a besoin de signaux clairs avant d’embrasser l’innovation et McKinsey pointe quelques points importants qui feront basculer l’adoption.

Il y a tout d’abord le développement indispensable des infrastructures blockchain capable d’encaisser des volumes de milliers de milliards de dollars de transactions, une interconnectivité nécessaire entre les systèmes, un environnement technologique facilitant (MNBC, stablecoins, etc…), une demande croissante des professionnels mais surtout un cadre règlementaire qui apporte « de la certitude et de la clarté dans toutes les juridictions », insistent nos experts du jour.

Enfin, le rapport de McKinsey insiste sur la position très risquée des pionniers de la tokenisation qui vont, en quelque sorte, essuyer les plâtres, mais qui en retireront un avantage considérable, une avance quasiment irréversible sur leurs concurrents et « des parts de marché démesurées ». Pour le cabinet de conseil, la croissance du secteur est inéluctable mais la vitesse de son expansion et l’échelle de son adoption sont encore incertaines. En fonction des évolutions technologiques et règlementaires, le secteur de la tokenisation sera . Alors, soit énorme avec 1 000 milliards, soit gigantesque avec 4 000 milliards de dollars.



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