Les indices phares de Wall Street, le S&P 500 et le Nasdaq Composite, ont atteint de nouveaux sommets ce mercredi, galvanisés par un rapport rassurant sur l’inflation américaine. Le Cac 40, quant à lui, n’a pas réussi à se joindre à l’euphorie ambiante, échouant de peu à égaler son record.

L’inflation américaine rassure Wall Street

Les données d’avril sur l’inflation aux États-Unis ont agréablement surpris les investisseurs. Les prix à la consommation ont augmenté de seulement 0,3%, ce qui représente un dixième de point de moins que prévu, et de 3,4% sur un an, conformément aux attentes. Hors alimentation et énergie, la hausse des prix s’est établie à 3,6% en rythme annuel, son plus bas niveau depuis avril 2021.

Cette accalmie sur le front de l’inflation a été saluée par les marchés américains. Le S&P 500 et le Nasdaq Composite se sont envolés vers de nouveaux sommets, gagnant entre 0,4% et 0,6%. Les rendements obligataires ont quant à eux chuté, signe d’un regain d’optimisme.

Toutefois, les experts rappellent qu’il faudra plus d’un mois d’embellie pour convaincre la Réserve fédérale d’assouplir sa politique monétaire. La réaccélération de l’inflation des services hors logement demeure préoccupante et pourrait inciter la Fed à maintenir des taux élevés jusqu’en septembre.

Des signaux mitigés sur la consommation

Outre l’inflation, les ventes au détail d’avril ont déçu, stagnant alors que les analystes tablaient sur une hausse de 0,4%. Hors automobile, carburants, matériaux de construction et restauration, elles ont même reculé de 0,3%.

Néanmoins, les économistes relativisent ce coup de mou, l’attribuant à un effet de compensation après plusieurs mois de forte consommation. Ils maintiennent leurs prévisions d’une croissance solide des dépenses des ménages au deuxième trimestre, malgré la pression des taux d’intérêt élevés.

Rebond en Europe, le CAC 40 à la traîne

En Europe, la Commission européenne a revu à la baisse ses projections d’inflation pour 2024, tablant désormais sur 2,5% contre 2,7% précédemment. La croissance du PIB est quant à elle confirmée à 0,8% cette année et 1,4% l’an prochain.

Sur le front des valeurs, CGG s’est envolé de 20% après des résultats trimestriels solides, tandis que Trigano a chuté de 9% malgré un bénéfice en hausse, pénalisé par une génération de cash décevante.

Malgré l’euphorie de Wall Street, le CAC 40 n’a pas réussi à battre son propre record ce mercredi. Si le ralentissement de l’inflation américaine est de bon augure, la prudence reste de mise face aux signaux contradictoires envoyés par l’économie. Les investisseurs garderont un œil attentif sur les prochains indicateurs pour jauger de la trajectoire des marchés dans les mois à venir.

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